Communiqué de presse
Paris, le 1er juillet 1999

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1998 AEN Rapport annuel

Les répercussions de la privatisation et de la déréglementation du secteur de l'énergie sur la compétitivité du kWh nucléaire et la sûreté au cœur de la réflexion à l'Agence pour l'énergie nucléaire en 1998

Pour l'AEN, 1998 a été une année doublement marquante, celle de son quarantième anniversaire, mais aussi une étape décisive d'une réflexion globale sur ses objectifs et stratégies. Son nouveau Plan stratégique et l'intégration plus poussée de son travail aux activités de l'OCDE accentuent son rôle de forum d'échange d'informations et d'expérience, de pôle d'excellence nucléaire et de source d'analyse des politiques de l'énergie nucléaire.

Le Rapport annuel 1998 dresse le bilan des programmes de l'AEN dans tous ses secteurs d'activité, la sûreté nucléaire et la réglementation, la radioprotection, la gestion des déchets radioactifs, l'analyse des questions économiques et des ressources, les sciences nucléaires et la Banque de données, le droit et la responsabilité nucléaires, et l'information du public.

En 1998, il y avait dans les pays Membres de l'AEN 345 tranches nucléaires en exploitation assurant approximativement 24% de la production d'électricité. La déréglementation économique, la privatisation du secteur électrique, les facteurs environnementaux et économiques produisent leurs effets sur les programmes électronucléaires. Il ressort aujourd'hui clairement que la recherche de solutions internationales globales au changement climatique passe par des mesures concrètes de réduction des émissions de gaz à effet serre du secteur énergétique. Dans le cadre des efforts internationaux pour mettre en œuvre le Protocole de Kyoto, plusieurs pays reconnaissent que l'énergie nucléaire qui, par essence ne produit pas de gaz à effet de serre, pourrait jouer un rôle déterminant dans des stratégies énergétiques durables à moyen et à long terme.

C'est sur cette toile de fond que l'AEN a entrepris, comme contribution à un grand projet de l'OCDE sur le développement durable, d'analyser en quoi l'énergie nucléaire répond aux impératifs sociaux, environnementaux et économiques de cette forme de développement. Plusieurs publications apportent un éclairage sur ces sujets :

L'énergie nucléaire et le changement climatique, qui étudie les incidences économiques, financières, industrielles et environnementales de trois scénarios de développement nucléaire jusqu'en 2050 ; Prévisions des coûts de production de l'électricité, la cinquième d'une série d'études comparatives sur les coûts de la production d'électricité en base, publiée conjointement avec l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ; Les dépôts de déchets radioactifs de faible activité, qui analyse les coûts de ces dépôts et étudie les moyens de les réduire tout en préservant un niveau de sûreté très élevé.

Les autorités de sûreté nucléaire se sont trouvées confrontées à de nouveaux défis, nés de l'intensification de la concurrence dans le secteur énergétique. De son côté, l'industrie nucléaire a dû optimiser la production des réacteurs et les cycles du combustible, écourter le plus possible les arrêts et relever la puissance de ses installations, tandis qu'elle subissait des pressions en faveur de compressions de personnel et d'une réduction de marges de sûreté excessivement prudentes. Par ailleurs, il est vital de continuer à soutenir, à l'échelon national et international, certaines installations expérimentales, anciennes mais aussi nouvelles, pour pouvoir résoudre vite et efficacement les problèmes de sûreté qui pourraient se poser à l'avenir, accompagner l'exploitation des réacteurs et le développement des nouvelles filières. En 1998, les pays Membres de l'AEN ont insisté une fois de plus sur la nécessité de préserver la recherche en sûreté qui est la garantie de la poursuite de l'exploitation des centrales nucléaires dans des conditions sûres. L'AEN a travaillé aux côtés de ses pays Membres à la résolution de ce problème.

En sûreté nucléaire, l'AEN s'est intéressée en priorité au retour d'expérience et aux facteurs humains, au comportement du circuit primaire des réacteurs nucléaires, au confinement des rejets accidentels de radioactivité et à l'évaluation des risques. Les conséquences éventuelles des défaillances informatiques lors du passage au troisième millénaire ont fait l'objet d'une étude approfondie, et un programme a été mis en place pour faciliter les échanges de solutions et ainsi éviter d'éventuelles difficultés. Un réunion consacrée aux aspects réglementaires du vieillissement des réacteurs a permis d'aborder aussi la question de la gestion du vieillissement.

La gestion des déchets radioactifs dans des conditions sures reste une priorité pour les autorités nucléaires. D'après le Rapport annuel de l'AEN, les stratégies nationales de gestion des déchets radioactifs étaient orientées, en 1998, sur la mise au point de dépôts en formations géologiques pour les déchets de haute activité à vie longue et mettaient l'accent sur une participation accrue du public au processus de décision. Consciente de l'importance grandissante des questions sociales et économiques dans la gestion des déchets, l'AEN a identifié plusieurs axes de coopération intersectorielle : le développement des dépôts, la perception et la confiance du public et la gestion des déchets du démantèlement.


1998 AEN Rapport annuel


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