Communiqué de presse
Paris, le 28 novembre 2000

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Un séminaire d'experts examine les résultats du projet RASPLAV de l'AEN

Les résultats de la dernière série d'expériences du Projet RASPLAV1, patronné par l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire (AEN), ont été examinés les 14 et 15 novembre lors d'une réunion internationale tenue à Munich (Allemagne). Ce projet avait pour objet d'étayer des stratégies de gestion des accidents dans le cas de scénarios potentiels d'accident de réacteur impliquant une fusion du cour.

Des stratégies et mesures de gestion des accidents graves, ayant pour but de réduire le risque d'importants rejets de radioactivité à partir d'une centrale nucléaire endommagée au cours d'un accident, ont été mises en place dans la plupart des pays de l'OCDE. Dans le cas improbable, mais possible, d'une fusion du combustible du réacteur, la gestion de l'accident peut inclure des mesures visant à maintenir la masse fondue à l'intérieur de la cuve sous pression du réacteur. Des travaux expérimentaux de recherche de validation, menés dans le cadre du Projet RASPLAV, ont notablement contribué à la détermination des conditions dans lesquelles de telles stratégies de rétention à l'intérieur de la cuve seraient efficaces.

Tous les grands organismes de sûreté nucléaire des pays de l'OCDE utilisent activement les résultats obtenus dans le cadre du projet afin de perfectionner les programmes de calcul qui serviront à exécuter des évaluations de leurs réacteurs de puissance.

Le Projet RASPLAV, initialement lancé aux termes d'un accord de coopération russo-américain, a pris la forme il y a six ans d'un projet conjoint de l'AEN/OCDE, organisé pour la première fois dans un pays non-membre. Ce projet a consisté en quatre essais à grande échelle complétés par une série d'expériences à échelle plus réduite, mettant en jeu dans tous les cas des matériaux représentatifs des cours de réacteurs de puissance. Les expériences exécutées sur ces matériaux d'essai à l'état fondu ont exigé des températures de l'ordre de 3000°C. Elles ont été menées à l'Institut Kourtchatov près de Moscou (Russie) par une équipe de chercheurs dirigée par M. Vladimir Asmolov. Les travaux d'analyse ont été effectués à l'Institut de sûreté nucléaire de l'Académie des sciences de Russie. Les autres organismes russes participant au Projet étaient le Ministère de l'énergie atomique, le Ministère de la politique scientifique et technologique et l'Autorité fédérale de sûreté nucléaire et radiologique de la Russie.

Le Projet RASPLAV a réuni la Russie et seize pays Membres de l'OCDE, à savoir les États-Unis, le Canada, la République de Corée, le Japon et douze pays européens. Ces participants ont récemment confirmé leur intention de parrainer un prolongement du projet RASPLAV dénommé Projet MASCA, programme expérimental à exécuter à l'Institut Kourtchatov au cours des trois prochaines années. Le Projet MASCA aura pour objet d'étudier les phénomènes imputables à des compositions particulières de la masse fondue, qui sont susceptibles d'influer en définitive sur la charge thermique s'exerçant sur la cuve sous pression du réacteur.

Le Séminaire de Munich, qui a réuni 80 experts venus de 14 pays, s'est tenu à l'invitation de l'Association allemande pour la sûreté nucléaire [Gesellschaft für Anlagen- und Reaktorsicherheit (GRS)]. Un résumé de synthèse de ce séminaire est disponible en anglais sur le site web de l'AEN : www.oecd-nea.org/nsd/reports/rasplav_seminar2000.pdf

  1. RASPLAV signifie « fusion » en russe.

Liens pertinents

Projet RASPLAV

Nuclear safety technology and regulation


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