Communiqué de presse
Paris, le 27 février 2002

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L'AEN évalue les questions de sûreté et les besoins de recherche visant les réacteurs nucléaires de l'avenir

Des concepteurs, dirigeants de compagnies d'électricité, autorités de sûreté et chercheurs appartenant à 18 pays et 4 organisations internationales se sont réunis à Paris du 18 au 20 février 2002 afin de cerner les problèmes de sûreté qui revêtent de l'importance pour les réacteurs nucléaires de type avancé, d'esquisser des orientations possibles en vue de les résoudre et de définir les travaux de recherche nécessaires à cet égard.

Organisée par l'Agence de l'OCDE pour l'énergie nucléaire (AEN) avec le co-patronage de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et en collaboration avec la Commission européenne (CE), cette réunion a rassemblé un large éventail de parties prenantes éventuelles à la mise au point et à l'introduction de telles centrales nucléaires de type avancé.

Les participants ont été unanimes à reconnaître la nécessité de continuer à mettre en œuvre le principe de la défense en profondeur dans la conception et l'examen des modèles avancés de réacteurs. Cependant, des propositions ont été formulées en vue de compléter la démarche classique par des analyses fondées sur une prise en compte des risques. Les questions de sûreté à envisager ont été débattues dans le cas des modèles avancés de réacteurs à eau, de réacteurs refroidis par gaz et de réacteurs refroidis par métal liquide. Les voies possibles permettant de résoudre les problèmes identifiés tiendront compte de la relance des programmes électronucléaires dans certains pays Membres et de la nécessité de maintenir ouverte l'option nucléaire. Le rôle de la coopération internationale a été souligné dans le domaine de la recherche sur la sûreté, de même qu'en matière de préservation des connaissances et des qualifications.

De nombreux pays estiment que l'énergie nucléaire doit demeurer ou devenir un élément indissociable de leur panoplie énergétique afin de satisfaire les besoins présents et futurs d'approvisionnements énergétiques, ainsi que de contribuer à la sécurité énergétique et à l'atténuation du changement climatique.

On s'attend à ce que les nouveaux modèles de réacteurs et les cycles du combustible nucléaire qui leur sont associés présenteront un plus haut niveau de sûreté par rapport aux modèles actuels, optimiseront l'utilisation des ressources, minimiseront la production de déchets, offriront une forte résistance au détournement de matières nucléaires susceptibles d'être utilisées dans des armes, et seront économiquement concurrentiels par rapport aux autres sources d'énergie électrique. En plus de produire de l'électricité, les futurs systèmes d'énergie nucléaire pourront servir à produire de la chaleur industrielle, de l'hydrogène et de l'eau dessalée. Ces applications constitueront des éléments très importants dans l'économie de demain.

Plusieurs pays ont entrepris des discussions internationales de vaste portée associant les gouvernements, l'industrie et les milieux de la recherche à la mise au point des systèmes d'énergie nucléaire de la prochaine génération. Par exemple, le Forum international Génération IV lancé par le Ministère de l'énergie (Department of Energy) des États-Unis, bénéficie maintenant de la participation de dix pays. Les conclusions de cette réunion contribueront à faire progresser la coopération internationale dans le cadre de cette initiative à laquelle participe l'AEN. L'AIEA, qui prend part aux travaux relatifs à la Génération IV, patronne également le Projet international sur les réacteurs nucléaires et les cycles du combustible nucléaire innovants (INPRO).


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