| Président(s) : |
Fiona RAYMENT, Royaume-Uni |
Secrétaire : |
Florence MAHER (florence.maher@oecd-nea.org) |
|---|---|---|---|
| Vice-Président(s) : |
Lisa MCBRIDE, Canada Aleshia DUNCAN, États-Unis | ||
| Membre(s) : | Tous les pays membres de l'AEN* | ||
| Russie (Suspendue*) | |||
| *La Fédération de Russie a été suspendue en vertu d'une décision du Conseil de l'OCDE. | |||
| Participant(s) à part entière : |
Commission européenne En vertu des Statuts de l'AEN | ||
| Observateur(s)(Organisation Internationale) : |
Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Par accord | ||
| Date de création : | 01 janvier 2024 | ||
| Fin de mandat : | 31 décembre 2026 |
Mandat (Document(s) de référence) :
Mandat (Extrait) :
Extrait du document NEA/NE(2023)13/FINAL
Mandat
Le Groupe à haut niveau de l’AEN sur la promotion de l’équilibre entre les genres dans le secteur nucléaire (HLG-GB) a pour mandat de faciliter la mise en œuvre et le suivi de la Recommandation du Conseil sur la promotion de l’équilibre entre les genres dans le secteur nucléaire de l’OCDE [OECD/LEGAL/0496]. Son travail consiste notamment à recueillir et organiser les données nécessaires pour informer les responsables de l’élaboration des politiques, à développer une stratégie, des guides, des ressources et des bonnes pratiques internationales afin d’aider les pays membres à lever les barrières et relever les défis liés au développement et à la pérennisation des carrières professionnelles des femmes dans le secteur nucléaire. Le HLG-GB est un lieu de débat et de partage de l’information ; il définit les actions à mettre en œuvre pour recueillir données et analyses, et élaborer des politiques et des recommandations afin de recenser et promouvoir la contribution des femmes de tous horizons dans le secteur nucléaire et de parvenir à l’équilibre entre les genres.
Contexte
Au cours des dernières années, de nombreux pays ont pris des mesures pour améliorer la représentation des femmes à des postes décisionnels, promouvoir l’entrepreneuriat des femmes et encourager davantage de jeunes femmes à étudier les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM). En 2013, le Conseil de l’OCDE a adopté la Recommandation du Conseil sur l’égalité entre hommes et femmes en matière d’éducation, d’emploi et d’entrepreneuriat de 2013 [OECD/LEGAL/0398], dont le champ est très large. Cet instrument établit les bases et propose une approche pour orienter les politiques gouvernementales visant à lutter contre les inégalités entre les genres dans tous les secteurs. En 2015, il a été complété par la Recommandation du Conseil sur l’égalité hommes-femmes dans la vie publique [OECD/LEGAL/0418]. Néanmoins, les femmes restent sous-représentées dans les STIM, notamment dans les domaines des sciences et technologies nucléaires, où les femmes sont encore moins nombreuses à occuper des postes de direction. Cet écart entre les genres a des conséquences importantes sur l’avenir des applications de l’énergie nucléaire dans de nombreux domaines, y compris celui de la production de chaleur et d’énergie bas carbone. Le déséquilibre entre les genres dans le secteur nucléaire représente une perte colossale, tant d’un point de vue qualitatif que quantitatif. En effet, des études ont montré que l’innovation et la productivité sont plus élevées dans les domaines de la science et de l’ingénierie lorsque les équipes sont mixtes, et que la performance des équipes mixtes est également meilleure. Chacun s’accorde aujourd’hui à reconnaître que l’équilibre entre les genres au sein de la main-d’œuvre dans le domaine nucléaire, dans les STIM et à des postes de direction est essentiel pour la vitalité, la durabilité et l’innovation du domaine nucléaire.
Une évolution importante de la démographie est en cours au sein de la main-d’œuvre à l’échelle mondiale, qui se caractérise par une demande croissante de personnel formé dans tous les domaines relatifs aux technologies nucléaires, notamment dans les domaines de l’énergie, de la médecine et de la recherche scientifique. Les pays membres de l’AEN ont souligné à plusieurs reprises qu’il était urgent d’agir pour préserver certaines aptitudes. Pour limiter les risques de pénurie à l’avenir, les efforts de renforcement des ressources dans les domaines des STIM en général et du secteur nucléaire en particulier doivent être poursuivis et accrus. L’attrait du secteur nucléaire pour les femmes de divers horizons et la possibilité pour elles d’y mener des carrières fructueuses et d’accéder à des postes de direction est un élément fondamental de toute stratégie de développement de la main-d’œuvre dans ce secteur.
Les pays membres de l’AEN ont identifié l’équilibre entre les genres comme une question d’importance croissante qui tirerait avantage d’une coopération internationale. En conséquence, le Secrétariat de l’AEN a organisé une Réunion préparatoire sur la promotion de l’équilibre hommes-femmes dans le secteur de l’énergie nucléaire les 10-11 décembre 2019 à Paris, en France. Les principales conclusions de cette réunion, présentées dans le document [NEA/NE(2020)16], soulignent que :
Lors de sa 140e session, le Comité de direction de l’énergie nucléaire (le « Comité de direction ») a pris note des observations et des résultats de la réunion tels que présentés dans le document [NEA/NE(2020)16], et a soutenu le développement de potentielles actions de suivi sous les auspices de l’AEN pour promouvoir l’équilibre hommes-femmes dans le secteur de l’énergie nucléaire [NEA/SUM(2020)3]. En septembre 2021, il a chargé un groupe d’étude d’entreprendre les tâches suivantes :
i) passer en revue les actions actuelles et suggérer des démarches pour recueillir données et analyses permettant de comprendre les difficultés qui font obstacle à l’augmentation du nombre de femmes dans le secteur nucléaire et à des postes de direction ; organiser la collecte et l’analyse de données pertinentes ;
ii) examiner la nécessité de moyens d’action de l’OCDE et, si besoin, formuler des propositions en ce sens dans le but d’établir un cadre d’action pour soutenir les pays qui tentent de renforcer la contribution des femmes et leur diversité dans le secteur nucléaire ;
iii) aider à l’élaboration et à la mise en œuvre d’une communication ciblée, renforcer les actions de sensibilisation et de formation pour accroître la contribution des femmes et leur diversité dans le secteur nucléaire.
Conformément à ces objectifs, le groupe d’étude a recueilli des données et élaboré un cadre d’action et des recommandations qui furent publiées en mars 2023 dans un rapport intitulé Gender Balance in the Nuclear Sector. S’appuyant sur ces données factuelles, le Comité de direction a approuvé en mai 2023 un projet d’instrument de politique international et a convenu de le transmettre au Conseil de l’OCDE pour adoption en vue d’en accroître la portée, la visibilité et les effets [NEA/SUM(2022)2] [NEA/NE(2023)6/REV1]. La Recommandation du Conseil sur la promotion de l’équilibre entre les genres dans le secteur nucléaire a été officiellement adoptée le 8 juin 2023, lors de la Réunion du Conseil au niveau des ministres [OECD/LEGAL/0496] (ci-après la « Recommandation de 2023 »). La Recommandation de 2023 consiste en un cadre d’action reposant sur trois piliers : Attirer, Retenir et Promouvoir, et contient des recommandations pour chacun de ces piliers, ainsi que des dispositions relatives aux données et à la responsabilité.
Champ d’étude
Le HLG-GB soutiendra les efforts des pays membres de l’AEN visant à promouvoir l’équilibre hommes-femmes et la diversité dans le secteur nucléaire, conformément à la Recommandation de 2023. À cette fin, il formulera des recommandations pour sa mise en œuvre, proposera des ressources et des bonnes pratiques et recueillera données et analyses pour évaluer l’efficacité de la Recommandation. Son champ d’étude inclut l’emploi des femmes dans les secteurs nucléaires public et privé et dans les filières d’enseignement qui y conduisent.
Aux fins des travaux du HLG-GB, l’équilibre entre les genres se définit comme la participation des femmes dans tous les domaines et à tous les niveaux de responsabilité des organisations du secteur nucléaire, dans une proportion reflétant une répartition équitable entre femmes et hommes des opportunités et des ressources qu’offre la vie.
Composition
Le HLG-GB sera composé de représentants à haut niveau dotés de responsabilités importantes dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques, d’une expertise approfondie et reconnue, ou d’une forte motivation pour promouvoir l’équilibre entre les genres dans le secteur nucléaire. Ces représentants seront nommés par les pays membres de l’AEN. Ils seront issus de contextes divers et pourront inclure des responsables gouvernementaux et des experts de l’industrie, des instituts de recherche et du monde académique.
Objectifs
Le principal objectif du HLG-GB sera de soutenir les pays membres de l’AEN pour accroître la contribution des femmes dans leur diversité et parvenir à un meilleur équilibre entre les genres dans le secteur nucléaire, conformément à la Recommandation de 2023, notamment en facilitant sa mise en œuvre et son suivi. À cette fin, le HLG-GB appliquera les instructions de la Recommandation de 2023 pour que le Comité de direction :
a) poursuive la collecte et la cartographie des données reçues des Adhérents à la Recommandations de 2023 via les enquêtes nationales coordonnées par l’Agence pour l’énergie nucléaire pour soutenir la mise en œuvre de la Recommandation de 2023 ;
b) demeure un lieu d’échange d’informations et de bonnes pratiques pour faciliter et coordonner l’action visant à accroître la contribution des femmes au secteur nucléaire ;
c) élabore des guides pratiques et des outils pour soutenir la mise en œuvre de la Recommandation de 2023 par ses Adhérents ;
d) rende compte au Conseil de la mise en œuvre, de la diffusion et de la pertinence de la Recommandation de 2023.
Ce faisant, le HLG-GB comblera les lacunes des efforts internationaux de promotion de l’équilibre entre les genres en échangeant régulièrement avec les groupes et organisations animés de la même intention.
Méthodes de travail
Le HLG-GB conduira ses activités au moyen de réunions plénières (deux fois par an ou plus, selon les besoins, sur décision du HLG-GB et compte tenu des ressources du Secrétariat) et à travers l’organisation de forums, séminaires et ateliers, comme convenu entre les membres du HLG-GB.
Le HLG-GB élira un/une Président(e) chargé(e) de coordonner et faciliter le travail du groupe. Sur décision des membres du HLG-GB, un Bureau pourra également être désigné pour soutenir le/la Président(e).
Le HLG-GB rendra compte de ses travaux au Comité de direction de l’énergie nucléaire au moins une fois par an.
En tant que de besoin, le HLG-GB pourra former des sous-groupes pour mener à bien des tâches spécifiques. Ces sous-groupes pourront inclure des personnes non-membres du HLG-GB.
Ces sous-groupes devront être cohérents avec le cadre d’action défini par la Recommandation de 2023 et formuler des recommandations ciblées ou faciliter la mise en œuvre de la Recommandation de 2023 dans les domaines suivants :
a) attirer les femmes vers le secteur nucléaire, notamment en soutenant la conception d’actions de communication et d’éducation ciblées ;
b) retenir et soutenir les femmes présentes dans la main-d’œuvre du secteur nucléaire ;
c) promouvoir et favoriser l’avancement des femmes à des postes de direction dans le secteur nucléaire et enrichir leur contribution ;
d) recueillir des données et assurer le suivi des comptes rendus réguliers.
Interactions
Le HLG-GB fera part du fruit de ses travaux, collaborera, en tant que de besoin, avec d’autres entités et veillera à développer un réseau avec d’autres organisations agissant en faveur de l’équilibre entre les genres telles que le réseau Women in Nuclear (WiN), le Forum mondial de l’AEN sur l’éducation, la science, la technologie et les politiques dans le domaine de l’énergie nucléaire, l’International Gender Champions Impact Group (IGC‑IG) on Gender Equality in Nuclear Regulatory Agencies et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Le HLG-GB coopérera aussi avec d’autres organes et initiatives de l’OCDE pour renforcer l’égalité des genres dans les secteurs des STIM et de l’énergie, notamment l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le Comité de l’emploi, du travail et des affaires sociales (ELSAC), le Comité des politiques d’éducation (EDPC), le Comité de la gouvernance publique (PGC), le groupe des Amis de l’égalité des genres de l’OCDE (FoGE+) et le Forum de l’OCDE sur l’égalité entre les genres.
Produits livrables
Avec le soutien du Secrétariat, le HLG-GB produira des rapports et d’autres documents que ses membres et le Comité de direction de l’énergie nucléaire jugeront appropriés. Le HLG-GB établira des mécanismes de coordination de projets et priorités avec d’autres entités ayant pour objectif de promouvoir l’équilibre entre les genres.
Les objectifs décrits plus haut seront atteints au moyen des activités suivantes :
