Mandats et structures de l'AEN


Groupe d’experts sur les méthodes de caractérisation des déchets non conventionnels et historiques (EGCUL)

Président(s) : Secrétaire :  Tomohiro HIGASHIHARA
(tomohiro.higashihara@oecd-nea.org)
Membre(s) :Tous les pays membres de l'AEN*
Russie (Suspendue*)
*La Fédération de Russie a été suspendue en vertu d'une décision du Conseil de l'OCDE.
Participant(s) à part entière : Commission européenne
En vertu des Statuts de l'AEN
Observateur(s)(Organisation Internationale) : Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)
Par accord
Date de création :01 août 2018
Fin de mandat :31 juillet 2020

Mandat (Document(s) de référence) :

  • Compte rendu de la 50e session du Comité de la gestion des déchets radioactifs (RWMC), tenue les 30 et 31 mars 2017 [NEA/RWM/M(2017)3]
  • Mandat du Groupe d’experts sur les méthodes de caractérisation des déchets non conventionnels et historiques (EGCUL)

Mandat (Extrait) :

Extrait du Document NEA/RWM(2018)1/REV1

Mandat

La gestion des déchets radioactifs repose sur un cadre d’actions systématiques et planifiées visant à s’assurer que le système, les procédés et les produits ultimes seront en conformité avec les exigences de qualité établies. Pour assurer la qualité d’un produit ultime, il est absolument nécessaire de connaître et de contrôler ses paramètres physiques, chimiques et radiochimiques durant l’intégralité du cycle de gestion des déchets, et notamment lors du conditionnement, de l’entreposage et du stockage. À cette fin, et pour caractériser les déchets avec exactitude, il est fondamental de réaliser des essais et analyses qui permettront de déterminer la teneur radioactive et la qualité des formes et colis de déchets.

L’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, en mars 2011, a produit divers types de déchets radioactifs post-accidentels dont les propriétés diffèrent de celles des déchets issus de l’exploitation normale d’une centrale nucléaire. La gestion de ces déchets post-accidentels nécessitera des méthodes/stratégies particulières.

Après l’accident de Fukushima Daiichi, le Comité de la gestion des déchets radioactifs (RWMC) de l’AEN a constitué le Groupe d’experts sur la R-D concernant la gestion des déchets et le démantèlement à Fukushima (EGFWMD), qu’il a chargé d’évaluer la gestion des déchets post-accidentels [NEA/RWM/M(2014)1]. Dans un premier temps, ce groupe a étudié les enseignements tirés d’autres accidents nucléaires (dont Three Mile Island et Tchernobyl), notamment en ce qui concerne le traitement de toute forme de contamination de l’environnement et l’état actuel de la gestion des déchets résultant de ces accidents. Puis, en 2016, il a proposé au gouvernement japonais une stratégie pour gérer efficacement les déchets radioactifs liés à l’accident de Fukushima Daiichi [NEA no 7305].

À la 50e session du RWMC, en mars 2017, la Société de facilitation de l’indemnisation des dommages nucléaires et du démantèlement (Japanese Nuclear Damage Compensation and Decommissioning Facilitation, NDF) a prié le RWMC de l’aider à concevoir une méthode globale pour gérer un important volume de déchets radioactifs aux propriétés inconnues, en accordant une attention particulière à leur caractérisation radiologique.

Nombre de pays membres de l’AEN (comme l’Allemagne, les États-Unis, la Fédération de Russie, la France, la Norvège et le Royaume-Uni) cherchent des solutions de gestion des déchets historiques et souhaitent élaborer des méthodes fiables et efficaces pour déterminer les caractéristiques radiologiques, physiques, chimiques, radiochimiques et autres de ces déchets. Ainsi, en 2007, l’AIE a publié un document technique sur les méthodes d’analyse et de mesure non destructives à utiliser principalement pour les émetteurs de rayonnements bêta. L’analyse des émetteurs de rayonnements alpha n’en demeure pas moins un enjeu de taille.

Des organisations japonaises élaborent une méthode de caractérisation et de classification des déchets de Fukushima Daiichi, notamment pour les nucléides difficiles à analyser. Les organisations internationales et japonaises, aux prises avec des difficultés analogues gagneraient à confronter leurs informations et expérience en la matière ainsi qu’à débattre des aspects techniques de leurs travaux.

Les difficultés rencontrées pour élaborer une méthode fiable et efficace de caractérisation et de classification des déchets sont communes aux domaines de la gestion des déchets radioactifs post-accidentels et de la gestion des déchets historiques. Il convient par conséquent de définir une stratégie de caractérisation des déchets, processus complexe qui comporte une phase d’échantillonnage et un plan d’analyse détaillé fondé sur une démarche statistique, des méthodes de calcul et une procédure d’évaluation des données obtenues. À cette fin, il serait utile de disposer des connaissances et expériences les plus récentes pour élaborer une méthode fiable et efficace de caractérisation et de classification.

Objectifs

Les objectifs du groupe d’experts seront les suivants :

  • partager les connaissances et expériences les plus récentes concernant la caractérisation d’un volume important de déchets inconnus ;
  • examiner les enjeux et les problèmes en matière de caractérisation dans les pays membres ;
  • formuler un avis de la communauté internationale sur les méthodes de caractérisation nouvellement élaborées par le Japon ;
  • envisager les liens possibles avec le Comité sur le démantèlement des installations nucléaires et la gestion des situations historiques (CDLM) et le Groupe d’experts sur la gestion des passifs historiques (EGLM) du Comité de protection radiologique et de santé publique (CRPPH) sur les questions relatives à la gestion des situations historiques et à la radioprotection ;
  • établir, à l’intention du RWMC, un rapport sur les méthodes et pratiques les plus avancées pour caractériser un volume important de déchets inconnus.