Il peut être nécessaire d’apporter des modifications à une centrale nucléaire pour diverses raisons : le vieillissement des systèmes, des structures et des composants de la centrale, l’obsolescence du matériel et des logiciels, le retour d’expérience et les possibilités d’améliorer la sûreté, la fiabilité ou les capacités de la centrale. Or, l’expérience a montré que des défaillances au niveau de la conception et/ou de la mise en œuvre des modifications pouvaient présenter des défis importants pour la sûreté des centrales. Elles peuvent également avoir une incidence non négligeable sur les résultats commerciaux de l’installation. C’est pourquoi, il importe que le processus de modification concrétise la prise en compte de l’impact possible des erreurs humaines et qu’il comporte des dispositions appropriées pour réduire au maximum l’éventualité de ces erreurs.
Dans ce contexte, le Comité sur la sûreté des installations nucléaires (CSIN) et son Groupe de travail sur les facteurs humains et organisationnels ont organisé, en 2003, un atelier international pour examiner le rôle des performances humaines et organisationnelles dans le processus de modification des centrales nucléaires. Cet avis technique reflète le consensus des spécialistes des facteurs humains et organisationnels des pays membres de l’AEN sur les pratiques et approches recommandées en matière de modification des centrales nucléaires. Il examine les facteurs qui devraient être pris en compte au cours de l’élaboration d’un processus de modification et recense quelques-uns des enseignements tirés de l’application de ce processus. Cet avis technique devrait particulièrement intéresser les exploitants des centrales nucléaires ainsi que les autorités de sûreté nucléaire.