Mandats et structures de l'AEN


Groupe d’experts sur la gestion des connaissances pour les programmes de gestion des déchets radioactifs et le démantèlement (EGKM)

Président(s) : Vincent MAUGIS, France
Secrétaire :  Takuya MATSUKI
(takuya.matsuki@oecd-nea.org)
Membre(s) :Tous les pays membres de l'AEN*
Russie (Suspendue*)
*La Fédération de Russie a été suspendue en vertu d'une décision du Conseil de l'OCDE.
Participant(s) à part entière : Commission européenne
En vertu des Statuts de l'AEN
Observateur(s)(Organisation Internationale) : Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)
Par accord
Date de création :10 septembre 2020
Fin de mandat :30 septembre 2024

Mandat (Document(s) de référence) :

  • Mandat du Groupe de travail sur la gestion de l’information, des données et des connaissances (WP-IDKM) 2020-2022 [NEA/RWM/M(2019)9/FINAL]
  • Une nouvelle initiative sur la gestion de l’information, des données et des connaissances (GIDC). Cahier des charges [NEA/RWM(2019)8]
  • Compte rendu succinct de la réunion inaugurale du Groupe de travail sur la gestion de l’information, des données et des connaissances (WP-IDKM) [NEA/RWM/IDKM/M(2020)1]
  • Mandat de l’initiative Préservation des documents, des connaissances et de la mémoire (DCM) génération après génération – Phase II 2016-2018 [NEA/RWM(2016)6/PROV]
  • Sous-groupe rendant compte au Comité de tutelle [NEA/CDLM/RWMC(2019)2]
  • Mise à jour du Mandat du Comité de la gestion des déchets radioactifs (RWMC) à la suite de la création du Comité sur le démantèlement des installations nucléaires et la gestion des situations historiques (CDLM) [NEA/NE(2017)14]
  • Feuille de route sur la Gestion de l’information, des données et des connaissances (à paraître)
  • Mandat du Groupe d’experts sur la gestion des connaissances pour les programmes de gestion des déchets radioactifs et le démantèlement (EGKM) [NEA/RWM/IDKM(2020)3/FINAL]
  • Mandat du Groupe d’experts sur la gestion des connaissances pour les programmes de gestion des déchets radioactifs et le démantèlement (EGKM) [NEA/RWM/IDKM(2022)7/FINAL] et [NEA/RWM/IDKM(2022)11/FINAL]

Mandat (Extrait) :

Extrait du document NEA/RWM/IDKM(2022)7/FINAL

Contexte :

Selon le glossaire de l’initiative Préservation des documents, des connaissances et de la mémoire (DCM) génération après génération, « la connaissance est le résultat de processus d’apprentissage. Une fois acquise dans un domaine particulier, la connaissance procure des enseignements et des compétences. Elle résulte en la capacité de comprendre, interpréter et utiliser les données, informations et documents pertinents à des fins pratiques ». En outre, la littérature spécialisée définit trois types de connaissances : explicites, implicites et tacites.

Les connaissances explicites peuvent être présentées sous forme de normes, de standards, de règles, de modes d’emploi, etc. Elles peuvent être décrites et présentées dans des documents (physiques ou électroniques) qui doivent être gérés de façon à résister à l’épreuve du temps. Les documents électroniques, par exemple, reposent souvent sur des technologies qui peuvent rapidement devenir obsolètes, ce qui cause une perte d’accès à l’information qu’ils contiennent s’ils ne sont pas gérés dans les règles de l’art.

Les connaissances implicites sont celles qui n’ont pas encore été enregistrées de manière explicite. Elles existent dans les organisations et les équipes sous forme de pratiques, de savoir-faire ou d’expérience. Elles peuvent être identifiées, décrites et documentées après généralisation et systématisation par ceux qui les utilisent dans la pratique.

Les connaissances tacites sont celles qui sont véhiculées par l’esprit humain et le comportement. Ce sont des enseignements, des engagements, une réflexion et des compétences sociales qu’il est plus difficile de recenser, de décrire et de documenter.

La gestion des connaissances dans une organisation suit généralement les phases suivantes : saisie, accessibilité, préservation, exploitation.

Les organisations responsables de la gestion de déchets radioactifs et du démantèlement se préoccupent fortement des méthodes de gestion des connaissances implicites et tacites acquises par la main-d’œuvre actuelle au cours de nombreuses années d’expérience. Les programmes nationaux de gestion des déchets radioactifs et de démantèlement se déroulent sur de nombreuses décennies, et les professionnels qui les ont lancés ou y participent sont retraités ou sur le point de l’être au moment où ces programmes s’achèvent. Les nouvelles générations de professionnels doivent être formées pour conserver et enrichir les connaissances explicites, implicites et tacites nécessaires à la poursuite de ces programmes.

Dans ce contexte, il est apparu que les organisations responsables de la gestion des déchets radioactifs et du démantèlement manquent de stratégies et de méthodes consolidées de transfert des connaissances, alors que celles-ci leur sont nécessaires pour transférer les connaissances d’une génération à l’autre sans interruption, de façon à assurer le niveau de formation nécessaire de la main-d’œuvre pendant l’intégralité du cycle de vie d’un programme donné.

Champ d’étude

L’EGKM s’intéresse à des activités qui aident les gestionnaires des déchets à concevoir des stratégies efficaces de gestion à long terme d’une main-d’œuvre adéquatement formée. Il s’intéresse à l’élaboration de stratégies de gestion des connaissances ainsi qu’à l’analyse des technologies numériques et à la possibilité de les utiliser dans le cadre des stratégies élaborées.

Objectifs

En 2020, le Groupe de travail sur la gestion de l’information, des données et des connaissances (WP-IDKM) a décidé d’établir un Groupe d’experts sur la gestion des connaissances pour les programmes de gestion des déchets radioactifs et le démantèlement (EGKM). L’EGKM accomplit les tâches suivantes et les activités d’appui pertinentes :

i. Élaboration de stratégies et méthodes de gestion des connaissances à la pointe du progrès, adaptées aux processus et à la culture des gestionnaires de déchets radioactifs.

a. Préparation d’un projet de lignes directrices opérationnelles pour la mise en œuvre de méthodes et stratégies de gestion des connaissances pour les organisations responsables de la gestion des déchets et du démantèlement et les organismes connexes, comme les appuis techniques et les régulateurs, ainsi qu’un argumentaire et des recommandations à l’intention des autorités décisionnelles.

b. Préparation et animation de canaux dédiés pour transmettre les informations et messages produits par les travaux du groupe à des référents clés au sein des pays membres.

ii. Application de méthodes de gestion des connaissances à la pointe du progrès, en se concentrant notamment sur la préservation et le partage des connaissances implicites et tacites.

a. Préparation d’une méthode et recensement des sujets clés et des détenteurs de connaissances pour appliquer la méthode. Essai d’application de la méthode (application pilote).

b. Organisation du partage, du transfert, de l’analyse, de la consolidation et de la codification des connaissances collectives, application de la méthode (mise en œuvre de l’application pilote), préparation d’un rapport sur les enseignements tirés de l’application pour affiner les méthodes.

iii. Développement d’ontologies et évaluation de technologies d’informatique cognitive adaptées à la gestion des déchets radioactifs aux fins de leur inclusion dans les systèmes de gestion des connaissances des organisations chargées de la gestion des déchets radioactifs et du démantèlement.

a. Conception d’une méthode et développement d’une ontologie de la gestion des déchets radioactifs et d’un jeu d’ontologies appliquées.

b. Rédaction d’un projet de lignes directrices pour la mise en œuvre de technologies d’informatique cognitive (comme l’intelligence artificielle, l’apprentissage automatique) en appui aux systèmes de gestion des connaissances dans les organisations chargées de la gestion des déchets radioactifs et du démantèlement.

c. Préparation et formation de la communauté de pratique de l’AEN aux technologies de gestion des connaissances appliquées à la gestion des déchets radioactifs, en rassemblant le personnel des organisations chargées de la gestion des déchets radioactifs et du démantèlement et les parties prenantes de diverses générations.

Pour soutenir ces activités principales, l’ EGKM identifie toute activité secondaire pertinente à mener.

Méthodes de travail

L’EGKM fonctionne selon un programme de travail basé sur des projets et tient des réunions plénières.

Ses travaux sont coordonnés et facilités par un Bureau constitué d’un Président et d’un ou plusieurs Vice-présidents. Le Bureau se réunit une ou deux fois par an, l’une de ses réunions se tenant normalement au même moment que la réunion plénière annuelle de l’EGKM.

La communication au sein de l’EGKM se fait principalement à l’occasion des réunions plénières annuelles, qui sont consacrées :

  • à l’échange d’informations sur les développements récents dans les pays membres ;
  • à des discussions approfondies sur les développements en cours et des questions thématiques, auxquelles des spécialistes pourront être invités ;
  • au recensement des enseignements/résultats principaux à communiquer au WP-IDKM ;
  • au débat et à la coordination du programme de travail, y compris l’évaluation d’une collaboration éventuelle avec d’autres projets au sein de l’AEN et en dehors, en particulier avec d’autres groupes d’experts du WP-IDKM.

L’EGKM rend compte de son activité au WP-IDKM lors des réunions annuelles du Groupe de travail.

En outre, l’EGKM : i) recense des ressources (financements y compris) et planifie ses activités ; ii) examine le programme de travail et son efficacité.

Pour s’acquitter de son mandat, l’EGKM est soutenu par le personnel de la Division de la Gestion des déchets radioactifs et du démantèlement de l’AEN (RWMD).

Composition

L’EGKM est un groupe de projet composé d’une variété d’experts des pays membres de l’AEN en matière de gestion des documents, des connaissances et de la mémoire dans les domaines de la gestion des déchets radioactifs, du démantèlement et d’autres domaines non connexes, comme des ingénieurs, des scientifiques d’organisations de gestion des déchets ou du démantèlement ainsi que d’autres domaines techniques s’occupant de la gestion des données et de l’information, des gestionnaires de connaissances et des chercheurs en sciences sociales intéressés par la gestion des connaissances à très long terme (des centaines d’années).

Interactions

Les travaux de l’EGKM sont complémentaires à ceux de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et de la Commission européenne (CE). Le groupe coopère avec ses homologues et participe aux activités des institutions précitées, selon que de besoin.

Par l’intermédiaire du RWMC et du Secrétariat, l’EGKM coopère avec les comités techniques permanents de l’AEN et leurs organes subsidiaires lorsque cela est pertinent, en particulier ceux du Comité sur le démantèlement des installations nucléaires et la gestion des situations historiques (CDLM) pour recenser : i) les interfaces entre les groupes et ii) les thèmes communs et les redondances. Il peut également coopérer avec la Banque de données de l’AEN.

En particulier, l’EGKM tiendra compte des publications et rapports suivants de l’AEN :

Résultats attendus

Avec l’appui du Secrétariat, l’EGKM produit des rapports et présentations et organise des ateliers.